Le président Barack Obama a annoncé vendredi le retrait des quelque 39 000 soldats américains encore stationnés en Irak d'ici à la fin de l'année, mettant fin à près de neuf années d'un conflit engagé par son prédécesseur George W. Bush en mars 2003. "Aujourd'hui, je suis en mesure d'annoncer, comme promis, que le reste de nos troupes présentes en Irak rentreront d'ici à la fin de l'année. Après près de neuf années, la guerre menée par les Etats-Unis en Irak sera finie", a dit M. Obama lors d'une allocution à la Maison Blanche.
L'annonce de M. Obama est survenue après une visioconférence entre lui et le Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki et l'échec des négociations visant à maintenir des troupes américaines sur place.
"Les points de vue des deux dirigeants étaient identiques quant à la nécessité d'engager une nouvelle phase de relations stratégiques, après avoir mené à bien le retrait (des troupes américaines) à une date précise à la fin de l'année", a réagi M. Maliki selon une déclaration diffusée par son bureau.
La date du départ des troupes à la fin de l'année faisait déjà l'objet d'un accord intervenu en 2008 entre les deux pays. Mais Washington et Bagdad négociaient afin de maintenir un contingent de quelques milliers d'hommes pour former des soldats irakiens.
Les discussions butaient notamment sur le statut juridique des troupes américaines après 2011. Washington exigeait une immunité totale pour ses militaires, les mettant à l'abri de toute poursuite judiciaire en Irak, ce que Bagdad refusait.
La présence américaine est une « occupation »
Ce point constitue "un obstacle majeur" dans les négociations avec Bagdad, avait reconnu lundi un haut responsable américain de la Défense. Le chef radical chiite irakien Moqtada Sadr avait jugé acceptable mercredi que des formateurs militaires américains restent en Irak au-delà de la fin de l'année à condition que l'armée américaine se retire complètement et que les Etats-Unis versent une "compensation" à l'Irak.
"Nous sommes toujours opposés à la présence américaine en Irak", avait lancé Moqtada Sadr dans son discours. "Nous la considérons comme une occupation. Maintenir des formateurs américains en Irak en fait partie", avait-il souligné.
L'annonce de M. Obama survient au lendemain de la "désactivation" de la division du nord du dispositif américain en Irak, au coeur d'un conflit entre les autorités centrales du pays et celles de la région autonome du Kurdistan. Ce conflit est souvent présenté par les Américains comme l'un des principaux risques pesant sur la stabilité à long terme de l'Irak avec l'influence de l'Iran dans ce pays également à majorité chiite.
Les Etats-Unis comptent encore 18 bases dans le pays. M. Obama a annoncé que M. Al-Maliki se rendrait à la Maison Blanche en décembre, au moment où les deux pays reprendront des relations normales entre Etats souverains.
M. Obama a rappelé qu'il avait fait campagne en 2008 contre l'intervention de son pays à Bagdad. Il a depuis envoyé des dizaines de milliers de troupes en renfort en Afghanistan, dont les premières s'apprêtent à quitter le pays dans le cadre d'un transfert de la sécurité aux forces afghanes.
George W. Bush avait déclenché l'invasion de l'Irak en 2003 sans l'aval des Nations unies, officiellement pour mettre hors d'état de nuire les armes de destruction massive que le dictateur Saddam Hussein était censé posséder. Ces armes ne seront jamais trouvées et Saddam Hussein sera finalement capturé par l'armée américaine en décembre 2003 puis exécuté par la justice irakienne en 2006.
La guerre a fait au moins 4.000 morts dans les rangs de la coalition assemblée par les Etats-Unis et au moins 100.000 morts, selon diverses estimations, dans la population irakienne.
Source : Medi1.com avec AFP
L'annonce de M. Obama est survenue après une visioconférence entre lui et le Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki et l'échec des négociations visant à maintenir des troupes américaines sur place.
"Les points de vue des deux dirigeants étaient identiques quant à la nécessité d'engager une nouvelle phase de relations stratégiques, après avoir mené à bien le retrait (des troupes américaines) à une date précise à la fin de l'année", a réagi M. Maliki selon une déclaration diffusée par son bureau.
La date du départ des troupes à la fin de l'année faisait déjà l'objet d'un accord intervenu en 2008 entre les deux pays. Mais Washington et Bagdad négociaient afin de maintenir un contingent de quelques milliers d'hommes pour former des soldats irakiens.
Les discussions butaient notamment sur le statut juridique des troupes américaines après 2011. Washington exigeait une immunité totale pour ses militaires, les mettant à l'abri de toute poursuite judiciaire en Irak, ce que Bagdad refusait.
La présence américaine est une « occupation »
Ce point constitue "un obstacle majeur" dans les négociations avec Bagdad, avait reconnu lundi un haut responsable américain de la Défense. Le chef radical chiite irakien Moqtada Sadr avait jugé acceptable mercredi que des formateurs militaires américains restent en Irak au-delà de la fin de l'année à condition que l'armée américaine se retire complètement et que les Etats-Unis versent une "compensation" à l'Irak.
"Nous sommes toujours opposés à la présence américaine en Irak", avait lancé Moqtada Sadr dans son discours. "Nous la considérons comme une occupation. Maintenir des formateurs américains en Irak en fait partie", avait-il souligné.
L'annonce de M. Obama survient au lendemain de la "désactivation" de la division du nord du dispositif américain en Irak, au coeur d'un conflit entre les autorités centrales du pays et celles de la région autonome du Kurdistan. Ce conflit est souvent présenté par les Américains comme l'un des principaux risques pesant sur la stabilité à long terme de l'Irak avec l'influence de l'Iran dans ce pays également à majorité chiite.
Les Etats-Unis comptent encore 18 bases dans le pays. M. Obama a annoncé que M. Al-Maliki se rendrait à la Maison Blanche en décembre, au moment où les deux pays reprendront des relations normales entre Etats souverains.
M. Obama a rappelé qu'il avait fait campagne en 2008 contre l'intervention de son pays à Bagdad. Il a depuis envoyé des dizaines de milliers de troupes en renfort en Afghanistan, dont les premières s'apprêtent à quitter le pays dans le cadre d'un transfert de la sécurité aux forces afghanes.
George W. Bush avait déclenché l'invasion de l'Irak en 2003 sans l'aval des Nations unies, officiellement pour mettre hors d'état de nuire les armes de destruction massive que le dictateur Saddam Hussein était censé posséder. Ces armes ne seront jamais trouvées et Saddam Hussein sera finalement capturé par l'armée américaine en décembre 2003 puis exécuté par la justice irakienne en 2006.
La guerre a fait au moins 4.000 morts dans les rangs de la coalition assemblée par les Etats-Unis et au moins 100.000 morts, selon diverses estimations, dans la population irakienne.
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